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A la demande du groupe d’opticiens indépendants All (Alliance Optique), une étude d’opinion a été menée auprès de 400 ophtalmologistes concernant l’e-commerce de lunettes correctrices. Seuls 8 % des médecins sondés (sur l’ensemble du territoire français) par Gallileo Business Consulting se sont déclarés favorables aux ventes en ligne de « lunettes pas chères ». A une grande majorité (55 %), les ophtalmologistes rejettent catégoriquement cette forme d’e-commerce tandis que 92 % se déclarent réticents à ce système « qui ne peut assurer une prise de mesure ou des réglages précis, éléments indispensables pour une bonne adaptation de l’équipement optique ».
E-commerce et réseaux Ocam : les mêmes défauts selon ALL
Pour Stéphanie Dangre, Présidente du groupe All (1900 opticiens membres) , les défauts de la vente de lunettes pas chères en ligne sont similaires à ceux des ventes via les réseaux fermés des complémentaires santé (Ocam). Selon Mme Dangre, sous couvert de baisse de prix, les ventes de lunettes sur internet ou via les réseaux de soins des complémentaires santé se traduisent inévitablement par une dégradation du service offert au consommateur : descente en gamme sur les verres proposés, accompagnement marginal, manque d’informations sur les fabricants ou l’origine des produits…
La mobilisation du groupe All contre les lunettes vendues en ligne est toutefois étonnante vu le peu d’engouement que suscite ce type d’e-commerce en France. En effet, seuls 2 % des Français ont acheté des lunettes sur internet en 2012 ! Rien à voir avec le secteur de la contactologie, dans lequel le glissement en faveur des ventes de lentilles en ligne est bien plus perceptible : plus d’un porteur sur 4 (27 % selon Gfk) a déjà renouvelé au moins une fois ses lentilles par internet (contre 19 % l’année précédente).
