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Le Syndicat national des orthoptistes (spécialistes de la rééducation visuelle) est en désaccord avec le ministère de la Santé concernant le statut du diplôme d’orthoptiste. Tandis que le ministère vient de reconnaître officiellement ce diplôme en tant que « license », le Syndicat des orthoptistes SNAO exige un statut de « master ». En outre, le SNAO demande que le diplôme d’orthoptiste englobe les compétences de « dépistage et prise en charge de la physiologie visuelle, en collaboration étroite avec les ophtalmologistes via la télémédecine si nécessaire ». Les représentants des orthoptistes de France revendiquent ces compétences sur la base du rapport Hénart publié en 2010, recommandant la délégation de certaines tâches des médecins à d’autres professions paramédicales.
Le syndicat des orthoptistes surpris par les propos de Marisol Touraine
Le président du Syndicat national des orthoptistes, Laurent Milstayn, s’est déclaré surpris des propos de la ministre de la Santé Marisol Touraine, qui s’est exprimée mi-décembre sur BFM en faveur d’une reconnaissance de l'optométrie en France pour réduire les délais d’attente chez les ophtalmologistes. La ministre soutenait auparavant les positions du SNOF (syndicat des ophtalmologistes) limitant la délégation des tâches des ophtalmologistes uniquement aux orthoptistes. « Les orthoptistes sont les partenaires privilégiés des ophtalmologistes depuis toujours et sont formés dans les UFR de médecine au plus près des ophtalmologistes », souligne Laurent Milstayn dans une lettre adressée à la ministre, en ajoutant que « les optométristes forment une profession issue de la filière technique du BTS opticien-lunetier en dehors du circuit médical ».
Il faut préciser que l’introduction progressive du binôme ophtalmologistes / orthoptistes au sein des cabinets ophtalmologiques, mise en place depuis plusieurs années, n’a pas eu l’effet escompté : les délais d’attente pour obtenir un rendez-vous chez les ophtalmologistes dépassent 6 ou 9 mois pour atteindre même un an dans certaines régions ! Mais pour Laurent Milstayn, les nouvelles prises de position du ministère de la Santé demeurent prématurées et surviennent alors que la réforme concernant la formation des orthoptistes n’est pas achevée. Le président du Syndicat national autonome des orthoptistes rappelle que lors des premiers débats sur le statut du diplôme d’orthoptiste, « il avait été fixé que le niveau ne serait pas un préalable aux travaux mais une conclusion de ceux-ci ». Pour finir, le président SNAO réclame pour les orthoptistes un « traitement identique aux autres professions paramédicales de rééducation conventionnées ».
