Les réserves, c’est bon pour la santé des porteurs de lentilles !

27.12.2012

Les porteurs de lentilles de contact respectent mieux la fréquence de renouvellement prescrite lorsqu’ils disposent de réserves de six mois de lentilles  (types packs éco). C’est ce que révèle une étude menée en 2012 auprès de 958 porteurs de lentilles par Vistakon, le grand laboratoire américain spécialisé en produits de contactologie. D’après les résultats de cette enquête menée aux Etats-Unis, seuls 28.7 % des porteurs interrogés remplacent leurs lentilles correctrices à temps lorsqu’ils disposent d’une réserve de lentilles inférieure à six mois. Ce chiffre s’améliore sensiblement pour atteindre 39.4 % chez les porteurs de lentilles qui ont chez eux un stock de six mois ou plus.

Les porteurs de lentilles aiment jouer les prolongations…

Cette étude américaine dévoile tout de même des habitudes assez inquiétantes : les porteurs de lentilles bimensuelles les remplacent après 3.3 semaines en moyenne, soit plus d’une semaine après la fréquence de renouvellement recommandée, tandis que les porteurs de lentilles mensuelles les renouvellent après 5.6 semaines. S’il est vrai qu’un ou deux jours de retard ne sont pas critiques, le fait de décaler systématiquement (et toujours plus tard) le renouvellement des lentilles correctrices peut devenir néfaste à long terme pour la santé des yeux. Cette enquête vient des USA mais un comportement similaire a été constaté chez les porteurs français ces dernières années.

Rappelons que la qualité de vision procurée par les lentilles s’altère progressivement au fil du temps même en utilisant au quotidien un excellent produit d’entretien (multifonction ou peroxyde). Les laboratoires de contactologie ne précisent pas la fréquence de renouvellement  seulement pour vendre plus ! Les porteurs de lentilles qui aiment jouer aux prolongations ne sont souvent pas assez conscients de cette réalité et de la nocivité d’un tel comportement pour leur santé oculaire. Le non-respect de la fréquence de renouvellement est souvent motivé par des considérations économiques : mais le prix à payer en cas d’infections oculaires risque d’être bien plus cher au final…