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Révolution : Les opticiens peuvent adapter l’ordonnance de lentilles

17.10.2016
Révolution : Les opticiens peuvent adapter l’ordonnance de lentilles

A partir de ce lundi 17 octobre, un nouveau décret stipule que les opticiens peuvent désormais renouveler et adapter les ordonnances de lentilles de contact après un examen de réfraction ! Une révolution importante car jusqu’à présent seules les renouvellements de prescriptions de lunettes par l’opticien étaient autorisées tandis que seul l’ophtalmologiste pouvait renouveler l’ordonnance de lentilles. Mais face à la pénurie grandissante d’ophtalmologistes en France (jusqu’à un an d’attente !), le gouvernement s’est vu contraint d’assouplir ces dispositions devenues bien trop contraignantes tant pour les porteurs de lentilles que pour les opticiens spécialisés en contactologie.

La nouvelle disposition précise que l’opticien-lunetier pourra adapter la correction des lentilles de contact de prescriptions datant de moins de 3 ans, à condition d’informer l’ophtalmologiste prescripteur par tout moyen garantissant la confidentialité des informations transmises. De plus, le décret rallonge à 5 ans la validité de la prescription de lunettes, limitée auparavant à 3 ans. La validité de l’ordonnance de lunettes n’est cependant prolongée que pour les 16 à 42 ans, laissant en place la législation actuelle pour les enfants et les seniors.

La loi Santé pour la délégation de tâches aux orthoptistes

Outre la décision d’élargir les compétences des opticiens aux renouvellements de prescriptions de lentilles de moins de 3 ans, la nouvelle loi Santé adoptée récemment prévoit de soutenir le recrutement d’orthoptistes au sein de cabinets ophtalmologiques. Ceci afin de seconder les ophtalmologistes – notamment pour les premières adaptations de lentilles de contact – et réduire ainsi les délais d’attente qui n’ont toujours pas baissé malgré les dispositions censées encourager la formation de nouveaux ophtalmologistes. Ajoutons que ce dispositif de délégation de tâches est déjà en place depuis quelques années mais est insuffisant face au déséquilibre entre le nombre de médecins partis à la retraite et le faible nombre d'internes en ophtalmologie terminant leurs études. 

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