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  Santé des yeux  

Ordonnance obligatoire pour les verres: Le Sénat veut la supprimer

21.03.2015
Ordonnance obligatoire pour les verres: Le Sénat veut la supprimer

La Loi Macron va-t-elle annuler en partie la loi Hamon ? Moins de 6 mois après l’entrée en vigueur de l’ordonnance obligatoire pour l’achat de verres correcteurs, la Commission spéciale du Sénat examinant le projet de « loi Macron » (Croissance, activité et égalité des chances économiques) adopte un amendement fort apprécié des opticiens : Les sénateurs ont voté pour l’amendement supprimant le premier alinéa de l’article L.4362-10 du code de la Santé publique (introduit par la loi Hamon en 2014), qui subordonne la délivrance de verres correcteurs à l’existence d’une prescription médicale en cours de validité. « La France est l’un des seuls pays de l’UE interdisant la vente d’équipements d’optique sans ordonnance », explique la sénatrice Dominique Estrosi-Sassone qui a initié cet amendement. « Ce frein à l’activité menace 2400 emplois, la certitude de ses effets économiques néfastes justifie sa suppression », ajoute la sénatrice. Rappelons que l’article introduit par la loi Hamon stipule qu’un opticien délivrant des verres correcteurs sans ordonnance est passible d’une amende de 3750 euros.

Des propos contestés par le Dr Thierry Bour, président du Syndicat des Ophtalmologistes de France (SNOF) qui milite pour le maintien du nouvel article introduit en 2014 par la loi Hamon. « En rendant facultative la visite de contrôle chez l’ophtalmologiste, l’amendement adopté par la commission spéciale du Sénat remet en cause le dépistage des maladies oculaires et bouleverse l’organisation de la filière visuelle, au détriment de la santé des Français », affirme le Dr Bour. Mais pour les partisans de l'amendement préconisé par Dominique Estrosi-Sassone(rétablissant la situation précédant la loi Hamon), les ophtalmologistes cherchent simplement à défendre leurs intérêts financiers puisque l’ordonnance obligatoire draine forcément plus de patients vers leurs cabinets… La polémique n’est pas terminée puisqu’avant d’être entériné définitivement, cet amendement doit faire l’objet d’un débat public qui devrait avoir lieu au Sénat au cours du mois d’avril.

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