Flambée des frais d’optique : à qui la faute ?

18.12.2012

Dans le cadre d’un reportage polémique sur la flambée des frais d’optique en France, intitulé « Quand les opticiens dérapent », le 20 h de France 2 du 12/12 a mené son enquête sur les « petits arrangements qui font les grands profits ». Une journaliste a joué le rôle de client-mystère équipé de caméra cachée, dans l’objectif de piéger les opticiens falsifiant les factures de frais d’optique pour les adapter au forfait des mutuelles. Au final, deux opticiens sur six ont effectivement proposé ces « arrangements » en augmentant artificiellement la facture des verres lorsque la monture était plus chère que le remboursement maximal de la mutuelle. Les quatre autres opticiens visités par la journaliste de France 2 ont catégoriquement refusé d’optimiser les factures de frais d’optique, certains soulignant que le respect des principes d’éthique est fondamental pour eux.

Les frais d’optique font-ils grimper les cotisations des mutuelles ?

Commentant ce reportage sur le plateau de France 2, le rédacteur en chef François Lenglet (directeur du service France) a estimé que la flambée des frais d’optique ces dernières années (+ 72 %) est l’un des facteurs contribuant à la hausse des cotisations des mutuelles – les rendant ainsi inaccessibles aux plus démunis. Il a critiqué à la fois les mutuelles « qui ne contrôlent pas les remboursements », les adhérents qui « achètent sans regarder les prix » et les opticiens « qui en profitent pour augmenter leur chiffres d’affaires ». Selon François Lenglet, la solution pour mettre fin à ce système inflationniste serait d’inciter tous les acteurs impliqués à la modération et de renforcer les contrôles.

Ce reportage au titre provocateur entache une nouvelle fois la réputation des opticiens français, à la fois sous le feu des médias et du gouvernement socialiste soutenant la légalisation des réseaux de soins fermés des mutuelles. On notera que seule une minorité d’opticiens falsifient les factures de frais d’optique et encouragent leurs clients à « tricher », souvent avec la complicité de certains ophtalmologistes (voir le reportage ci-dessous), des pratiques qui se retournent à présent contre l’ensemble de la profession: