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A l’approche des élections présidentielles, l’Union des Opticiens (UDO) appelle tous les candidats à s’engager pour la reconnaissance de l’optométrie en France. Selon l’UDO, il est urgent d’autoriser l’opticien-optométriste à prodiguer les soins oculaires de première intention pour faire face aux déserts médicaux et alléger les charges de la Sécurité sociale. Le président de l’Union des Opticiens, Henry-Pierre Saulnier, estime que l’encadrement de la pratique de l’optométrie par une législation adaptée permettrait de répondre aux problèmes de santé visuelle tout en évitant les dérives. Cet appel de l’UDO survient deux mois après la présentation à l’Assemblée nationale de l’étude du professeur Wasem, démontrant les avantages de la reconnaissance de l’optométrie pour le système de santé en France.
Cette position n’est pas toutefois pas partagée par le Syndicat des ophtalmologistes de France (SNOF) et la Fédération nationale des opticiens de France (FNOF). Ces derniers avaient appelé les députés à refuser la proposition de loi d’Elie Aboud visant à reconnaître l’optométrie en France. Le SNOF a avancé pour arguments que « les optométristes n’ont aucune formation clinique et cumuleraient la prescription et la vente d’équipement optique, ce qui serait une concurrence déloyale ». Les ophtalmologistes estiment que « les optométristes coûteraient finalement plus cher à cause du risque d’erreurs de diagnostic, sachant que la prescription de lunettes ou lentilles correctrices permet souvent de déceler des maladies oculaires ». Le chemin vers la reconnaissance de l’optométrie en France est encore long, visiblement….
