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La libéralisation des ventes de produits d’entretien pour lentilles de contact, issue de la loi Hamon, inquiète la Société des Ophtalmologistes Adaptateurs de Lentilles SFOALC. Dans un communiqué de sa présidente, Dr Marie-Noëlle George, la SFOALC déplore le fait que le libre-service « favorise le choix aléatoire » des porteurs de lentilles correctrices en l’absence de conseils de la part d’un opticien ou pharmacien, qui étaient jusqu’à présent les seuls professionnels agréés pour la vente de ces produits. Une « automédication » de solution pour lentilles ne tient pas compte l’efficacité de décontamination du produit choisi (très différente entre les produits multifonctions et produits au peroxyde d’hydrogène), ni de la tolérance oculaire spécifique du porteur.
Une solution pour lentilles ne se choisit pas au hasard !
L’inquiétude des ophtalmologistes adaptateurs de lentilles est bien compréhensible : de la même façon que de nombreux patients souffrent d’intolérance à certains matériaux utilisés dans la fabrication de lentilles, le problème existe également avec les solutions d’entretien. Certaines contiennent des agents conservateurs ou autres agents décontaminants parfois mal tolérés. En outre, de nombreux porteurs ne comprennent la différence entre un produit multifonction classique et un produit pour lentilles à base de peroxyde. Cette méconnaissance conduit à de graves brûlures aux yeux car une lentille nettoyée au peroxyde (produit très efficace contre les bactéries mais très irritant pour les yeux !) doit impérativement être rincée avec une solution saline stérile avant d’être posée sur l’œil…
La vente libre des produits d’entretien pour lentilles dans les supermarchés entraîne donc de sérieux risques sur le plan de la santé oculaire. Mais les considérations économiques semblent avoir complètement pris le dessus pour les politiciens qui votent depuis quelques semaines des réformes en série sans prendre en considération toutes les conséquences en termes de santé publique…
