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L’Autorité de la Concurrence suspecte les laboratoires suisses Roche et Novartis de « pratiques anti-concurrentielles » concernant les traitements contre la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge). Des perquisitions ont été menées mardi 8 avril dans les locaux de Roche et Novartis. Au cœur de cette affaire : le refus de Roche d’effectuer les démarches pour que son médicament Avastin soit autorisé en France pour le traitement de la DMLA humide (alors que c’est déjà le cas aux Etats-Unis).
Actuellement, seul le Lucentis de Novartis – dont le coût est 40 fois supérieur à l’Avastin - dispose de l’autorisation officielle pour traiter la dégénérescence maculaire liée à l’âge. Les principes actifs sont similaires, c’est pourquoi le monopole du Lucentis n’est pas justifié aux yeux des experts. De nombreux médecins estiment que l’Avastin est tout aussi efficace et adapté pour traiter la DMLA. Ce traitement est d'ailleurs utilisé officieusement pour soigner de nombreux malades français.
Les soupçons de pratiques anti-concurrentielles proviennent aussi du fait que Novartis détient une partie du capital de Roche, d’où l’intérêt que pourraient avoir ces 2 laboratoires d’éterniser le monopole du plus cher médicament contre la DMLA… Un surcoût pour la Sécurité sociale jugé insupportable: selon l'UFC le traitement Lucentis contre la DMLA a entraîné des frais de 438 millions d'euros à l'Assurance Maladie. Le coût mensuel du Lucentis s'élève à 900 euros par mois. Pour l'instant, l'enquête concernant une éventuelle entente tacite entre les 2 laboratoires suisses, liés financièrement, ne fait que commencer. Affaire à suivre...
Pour en savoir plus sur les traitements contre la DMLA basés sur les thérapies antiangiogéniques, visionnez le documentaire suivant initié par la Fondation AntiangioGenesis:
