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Les opticiens italiens ont déclenché une grève le 26 octobre dernier, afin de protester contre la libéralisation de la vente de produits d’optique décidée par le gouvernement italien. En effet, depuis 2007, la vente de lunettes est permise dans de nombreux types de commerce, comme les supermarchés, concurrençant de manière dangereuse les magasins d’optique traditionnels.
Un mouvement de protestation né sur la Toile
La grogne des opticiens transalpins a démarré sur Internet, ou le groupe « Ottici Indignati » s’est fait connaître, et a progressivement gagné des adeptes.Les protestataires souhaitent restreindre la distribution des lunettes préassemblées aux seuls magasins d’optique et pharmacie, afin qu’elles soient uniquement vendues dans les magasins d'optique et dans les pharmacies, ainsi qu’était l’usage jusqu'en 2007.Le message exprimé par les grévistes résonne comme un signal d’alarme : les opticiens sont des professionnels de la vision, et non de simples commerçants.Bien que relayée par les professionnels du secteur, le succès de la grève est mitigé.Selon les organisateurs, 10 % des opticiens auraient suivi le mouvement de protestation et fermé leur boutique.« En considérant les moyens que nous avions à disposition et le fait que l'initiative est partie d'un réseau social, le résultat obtenu est très gratifiant » déclare Franco Saffioti, l’un des meneurs du mouvement.
Une grève peu suivie par les opticiens italiens
Autre son de cloche chez Claudio Morganti, l’un des leaders du marché de l’optique italien, qui considère les chiffres comme décevants. Cet homme d’affaires, qui a lui-même organisé la fermeture des magasins en sa possession, regrette le manque de cohésion du mouvement, ainsi que le peu de soutien exprimé par la Federottica, le syndicat local des opticiens.Reste à savoir si ce mouvement sera le point de départ d’une réforme effective des textes de loi votés en 2007.
