La prescription de lentilles de contact ou de lunettes correctrices par des opticiens diplômés en optométrie n’est pas pour demain. Interpellés à ce sujet par le SNOF (Syndicat national des ophtalmologistes de France), Nicolas Sarkozy et François Hollande se sont tous deux ralliés à la position officielle des ophtalmologistes. Le directeur de campagne de Nicolas Sarkozy a précisé que ce dernier soutient le transfert d’actes vers les orthoptistes. Pour faire face à la pénurie d’ophtalmologistes, le président-candidat préconise également d’impliquer les médecins généralistes dans le dépistage et le suivi des maladies oculaires.
François Hollande recommande de son côté d’augmenter le nombre d’ophtalmologistes formés chaque année et « ne voit pas de raison de confier aux opticiens la capacité de prescrire des lunettes ou des lentilles de contact sans recours à un ophtalmologiste ou à un orthoptiste ». L’Association des Optométristes de France a réagi à ces déclarations par une lettre ouverte adressée aux deux candidats. Le président de l’AOF, Philippe Verplaetse, y rejette les arguments des ophtalmologistes tout en soulignant que la reconnaissance de l’optométrie en France faciliterait l’accès aux soins oculaires et permettrait à la Sécurité sociale de réduire ses dépenses. Les dirigeants de l’AOF ont également dénoncé la « volonté hégémonique » du syndicat des ophtalmologistes de France.